jeudi 11 mars 2010

Loto-Fiction III


Mets ta mort fausse. Mets ta mort fosse. Met à mort la ptôse de la substance. Quel en est le sujet ? – de la proposition dernière. La femme, cette femelle – Moi. Dans sa toute personne plénière et volontaire. A fond le volant de la fosse vers les autoroutes de l’information. On me lira, on saura et tu blêmiras. Où est le blème ? Tu as survécu. Non-paix à ton âme. Puisses-tu bouillir dans ta sueur quand tu liras ce qui suit. Ce que je suis. Car tu m’ignoras. Tu n’intervins pas. Alors malheur à toi qui tergiversas tant que la cruche coula.

Car savez-vous ? Gentes dames et gentils garçons qui ci-devant lisez, que nous – moi et lui – nous connaissons depuis des temps immémoriaux : Mathusalem au moins. Et que jamais, alors qu’aux berceaux voisins, l’un à l’autre, et alors que nous partageâmes des décennies de vie commune, que jamais le calme, la léthargie, les flots du balancement routinier jamais ne furent rompus. Oui, vous croyez comprendre ? Vous avez compris ! Jamais, jamais rien ne se passa. Du passage de l’un dans l’autre, point… De telle sorte qu’il est puceau. A près de 50 bâtons, son bâton de maréchal est le seul qui ne s’use pas, les autres, les tirets, les traits des années, les barreaux de sa prison désirée comme telle par lui, il les aligne avec cupidité. Moi, je n’ai, dieu merci, pas attendu. Mais je le plaque car il me trompe : sa prostate annonce la fin des hostilités. Ce qu’encore il eût pu, avec un peu d’esprit de décision, se refuse du fait de la nature. Je serai une nature seconde. Je le plaque. Je l’aimais malgré. Qu’en pensez-vous ? Il est content d’être remercié par la nature, il n’aura plus d’effort à faire serait-ce par l’imagination d’en devoir faire un jour. La goutte ultime, de toutes celles qui ne vinrent jamais, fait déborder le vase par l’absence. La vase dégorge. Je m’en vais te cracher toute ma rancœur. Ensuite, je serai propre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire